The Devil's panther : Chapitre 1
Ce matin, en me réveillant j'étais loin de m'imaginer ce qui allait m'arriver aujourd'hui. Je m'étais levée comme tous les matins depuis dix-huit ans, j'avais pris une douche, j'avais déjeuné, je m'étais habillée... Aujourd'hui nous étions dimanche. Je vivais chez ma tante depuis quelques années déjà.
Je me rendis dans le salon où ma tante faisait le ménage.
_ Tu vas aller voir tes parents ce soir ?
_ Oui j'y vais ce soir, lui répondis-je en souriant.
_ Tu ne vas pas y aller toute seule, tout de même ! s'indigna-t-elle en fronçant les sourcils.
_ Rassure-toi j'y vais avec Lisa.
_ D'accord alors.
Je lui souris et commençai à l'aider dans son ménage. Cela dura une bonne partie de la journée !
Quand le moment fut venu, je lançai à ma tante:
_ A tout à l'heure !
_ Ne rentre pas trop tard !
Pour atteindre la porte d'entrée, je passais devant un miroir. J'avais les cheveux blond cendré et des yeux ambrés. Mes cheveux tombaient tout le long de mon dos et quelques petites mèches dégradées frôlaient mon cou gracieux. D'après ma tante, je ressemble beaucoup à ma mère qui était une vraie beauté.
J'eus un petit vertige. Comme d'habitude je le laissai passer. Je souris à mon reflet, puis j'ouvris la porte.
Ce soir-là, je sortis de la maison, dans le but de me rendre au cimetière. Je devais y aller avec mon amie, Lisa. Dans ce lieu, ma mère et mon père reposaient paisiblement.
Depuis quelques temps, je ressentais beaucoup de vertiges. Cela m'inquiétait vraiment mais je préférais laisser passer. Je n'en avais pas même parlé à ma tante...
Quand, enfin, j'arrivai aux portes en métal du grand cimetière, mon téléphone vibra et je répondis, sachant que c'était Lisa au bout de l'appareil.
_ Salut, j'arrive bientôt !
_ Ok, je t'attends, rigolai-je.
_ Toujours en retard, murmurai-je après avoir raccroché.
Alors, j'attendis jusqu'à ce qu'il y ait un coup de vent brusque qui me fit frissonner violemment. Ce lieu devenait trop calme à mon goût. Il faisait très noir, je ne distinguais que l'entrée du cimetière.
Quand, soudain, on me prit le bras. je me retournai, horrifiée, et je vis avec soulagement le visage narquois de Lisa.
_ Ce n'est que moi !
On éclata de rire touts les deux, se comprenant parfaitement. Nos rires raisonnaient au loin ce qui me fit frissonner.
Puis, on entra enfin dans le cimetière par une petite ouverture dans un grillage car l'entrée principale était vérouillée à cause de l'heure tardive, pour aller voir mes parents. Je n'ai jamais su ce qui leur était réellement arrivé. Ils avaient juste disparu dans un accident d'avion, seize ans auparavant. Lorsqu'ils étaient morts, j'avais tout juste deux ans.
Le silence était pesant autour de nous. Nous nous trouvions devant la tombe de mes parents, quand cela se produisit.
Je venais d'entendre des voix dans ma tête. Je me retournai, apeurée, vers Lisa. Mais curieusement, l'endroit où elle se trouvait un instant avant, était vide.
Je cherchai tout autour de moi, mais rien à faire : Lisa avait disparu.
_ Lisa !! criai-je.
Seul un courant d'air qui me frappa de plein fouet me répondit. Je commençai vraiment à angoisser:
_ Lisa, si c'est une blague, elle n'est pas drôle !!
Rien à faire, seul mon écho me répondait.
Je me rendis compte que les voix provenaient d'un très vieux mausolée. Aussi loin que je m'en rappelle, j'avais toujours été intriguée par ce mausolée lorsque je venais parfois voir mes parents.
Soudain, je ressentis une force extérieure qui me guidait droit dans le mausolée. Je ne pus m'en défaire, j'étais comme hypnotisée. Mon cerveau ne fonctionnait plus. Seul, mon corps répondait aux appels que me lançaient ces voix.
Ma main droite poussa la porte de marbre, sans que je le lui demande, avec beaucoup de facilité. Il me semblait que cette porte était fermée. Une fois j'avais essayer de l'ouvrir par curiosité mais sans y parvenir. Je crois même que cette porte n'a jamais été de marbre...
Je fus soudain au beau milieu d'une pièce aussi sombre que l'extérieur.
Je retrouvai enfin mes esprits, et le contrôle de mon corps.
Mais le silence était total. Je ne comprenais toujours pas comment j'avais pu arriver dans cet endroit.